Sensations alpines

31 07 2010

Cette deuxième journée en sol français a tellement été bien rempli que j’ai l’impression d’être parti depuis 1 semaine.

Pourtant si je résumais la chose, j’aurais l’air d’avoir pratiquement rien fait, et pourtant je suis allé d’étonnement en étonnement.

Le plan de la journée était simple, bien que long en durée d’exécution: traverser le tunnel du Mont Blanc pour me rendre en Italie, diner à Milan, et 3 heures plus tard reprendre la route pour retourner en France en longeant la Méditerranée, jusqu’à Grasse, la capitale mondiale du parfum, sur la Côte d’Azur, où j’avais une réservation d’hôtel pour les 2 prochains jours.

Réservations difficiles à obtenir en ce temps de l’année, soit dit en passant. C’est la très très haute saison touristique. D’ailleurs j’ai décidé de rompre avec une de mes habitudes de voyage qui est de ne jamais réserver plus d’un jour à l’avance: j’ai réservé toute la semaine à Arles. Vaut mieux ne pas prendre de chances… et puis je sais que j’en aurai pas de trop pour visiter tout ce que j’ai envie de voir en Provence…

Bon revenons à mon plan de la journée: Mont Blanc –> Milan -> Grasse.

Première embuche: en m’approchant du Mont Blanc, un panneau électronique d’assistance routière indiquait “Tunnel du Mont Blanc: 2 heures 30 d’attente.”.

*Gasp*

J’ai déjà 6 heures de route de prévue aujourd’hui, et 3 heures d’arrêt à Milan pour diner, juste le temps de faire une saucette.

Pourquoi passer par Milan si c’était pour ne rester que 3 heures? En fait c’est que le chemin le plus court entre Genève et Grasse passe par l’Italie. Et Milan n’était qu’à 50 km du trajet. Aussi bien arrêter pour diner… question de voir un peu. C’est pas une visite, c’est qu’une… saucette!

Sauf que là, sacramant… j’avais tu le goût de passer 2 heures trente dans un bouchon, dans un tunnel par surcroit? Oh que non. D’autant plus que ça rendait l’arrêt à Milan encore plus court, aussi bien dire pas d’arrêt du tout.

Fa que Julie, tu vas être contente: je n’irai finalement pas en Italie durant ce voyage. 😛

Ouep, vu les circonstances, j’ai décidé de skipper cette partie, et me rendre à Grasse en passant par la France tout simplement. Un peu plus long que le plan initial, mais plus agréable de 2 heures 30 de bouchon caverneux.

Je me suis quand même rendu à Chamonix, question de voir le Mont Blanc de près.

D’ailleurs j’ai compris pourquoi il s’appelle le Mont Blanc.

Oui, évidemment, il est blanc, à cause de la neige qui le recouvre. Je m’en doutais figurez-vous.

Mais ce que je ne savais pas, c’est que c’est la seule montagne blanche dans ce coin des Alpes. Surement parce qu’il est le plus haut, et le seul suffisamment pour avoir des neiges éternelles, j’en sais rien. Mais en tout cas, il ressort VRAIMENT à travers toute cette chaine de montagnes grises. Très joli. Je comprend maintenant pourquoi il y a tant d’admiration pour cette montagne. J’avoue que c’est séduisant. Un petit aspect auréolé de mystère, si je peux dire. Attirant comme Galadriel la Reine Elfe de Lumière qui brille dans la nuit.

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Après mon petit tour à Chamonix, j’ai reprogrammé mon GPS pour le faire passer par Grenoble, et tant qu’à faire de la route, autant la choisir jolie: le moins d’autoroute possible, que des routes secondaires (Nationale).

Ce fut la meilleure décision que je pouvais prendre, mais je ne le savais pas encore…

Ça m’a permis de passer par la Haute-Savoie à travers les villages et les routes à flanc de montagne (et souvent à TRAVERS montagne, la Haute-Savoie est le Royaume des tunnels). Des paysages merveilleux, avec toutes ces petites maisons typiques accrochées dans ces prés verts. J’avais envie d’avoir un troupeau de moutons et y passer le restant de ma vie. Quitte à avoir un amant gay et rebaptiser le secteur Brokeback-Mont-Blanc.

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Rendu à Grenoble les choses se sont compliquées. Je suis tombé dans une de ces scènes typiques de film français genre vacances-cauchemardesques. Un bouchon MONSTRE sur une route Nationale à voie simple. Des kilomètres de voitures complètement arrêtées pendant 20 minutes, pour faire ensuite 300 mètres à 20 km/h, pour ensuite rebloquer inexplicablement pour un autre 20 minutes. Ça a duré une heure, et rien n’indiquait que ça serait différent dans 2 heures… Je me disais: merde avoir su, j’aurais choisi le bouchon du Mont-Blanc, tant qu’à faire.

Là je me suis demandé si je n’allais pas revirer de bord, retourner à Grenoble, et prendre finalement la plate autoroute non-vallonneuse jusqu’à Marseilles, pour virer ensuite vers la Côtes d’Azur. Mais cette perspective ne m’enchantait guère. D’autant j’avais déjà fait 6 heures d’autoroute hier (c’était très bien mais ça suffit), et je venais de passer de merveilleux moments sur les petites routes de campagne de Haute-Savoie. Ensuite j’avais pas envie de voir ces sites de la Provence si tôt dans mon voyage! Passer par là mais ne pas s’y arrêter, ce serait un peu comme gâcher la surprise. Mais ce qui m’a finalement convaincu c’est la radio, 107 FM, la radio des vacanciers en France! “Mesdames et messieurs, évitez l’autoroute A7 en direction de Marseilles, qui est complètement saturée. Songez à passer par des chemins alternatifs.”

Merci!!

Z’en voulez des chemins alternatifs? Pogne le GPS, reprogramme. Depuis le début du bouchon, j’avais une vue imprenable sur une superbe vallée entre 2 chaines de montagnes, avec de jolis petits villages tout au fond. J’ai programmé pour tourner au premier village à gauche, puis 3-4 autres villages en chemin, pour être sur d’éviter toute forme de route “Nationale” et d’éventuels autres bouchons. Désormais c’est maximum “Départementale” (autant dire: très très régionale, ou locale!).

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Ben vous savez quoi? Vive les bouchons!!! Celui du Mont-Blanc m’a fait découvrir la Haute-Savoie, et ceux de Grenoble et de la A7 vers Marseilles m’ont permis de réaliser un très vieux rêve: passer par les chemins tortueux des montagnes de la Haute-Provence à travers ces montagnes alpines qui descendent jusqu’à la Côte d’Azur.

Et tortueux, le mot est faible. Certains utiliseraient le mot “dangereux”. Ya même des virages si étroits aux coins des crans montagneux qu’on doit klaxonner avant de s’engager. Ça m’a évité au moins 2 faces à faces. 😀

Ceux qui ont lu mon blogue de voyage l’an passé se souviendront peut-être de me voir extasié devant les superbes petites routes des parc Yosemite et Sequia.

Oubliez ça, c’était de la petite bière. Des biberons pour apprenti-conducteurs.

Les routes que j’ai prises aujourd’hui, je pense que ma vieille Camry surchargée n’aurait pas supporté. Mais attaquer tous ces S abruptes avec une petite voiture nerveuse à transmission manuelle? C’est carrément le bonheur. Des heures et des heures de pur bonheur. J’ai tellement tourné le volant et changé de vitesse que je suis convaincu d’avoir perdu 5 livres aujourd’hui!

Et ces paysages, tellement beaux, des routes tellement amusantes, des villages pittoresques à l’architecture typique de cette région.

Je pouvais pas demander mieux comme trajet!

Je suis arrivé à mon hôtel à 21:00 plutôt qu’à 18:30 selon mon plan original (via l’Italie). J’ai roulé 10 heures non-stop hormis 2 arrêts-sandwich-à-emporter-svp. Et j’y retournerais encore. Pas une seconde d’ennui.

Ici, à Grasse, la nuit étant déjà tombée, et ayant déjà soupé en chemin (même les sandwiches français sont un délice!), je sentais qu’il était trop tard pour arpenter et découvrir Grasse. Je suis plutôt rentré directement pour bloguer ma journée, rappelant mon rythme de mon road-trip américain de 2009.

Déjà, je suis amoureux des Alpes-de-Haute-Provence. Mon voyage commence à peine et je ressens un attachement pour un nouveau coin du monde. Qu’est-ce que ça va être quand je vais commencer à VISITER vraiment?

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Réponse demain! Grasse au menu.

Je dormirai deux soirs ici, avant de partir à Arles, point central de mon séjour en Provence. Mais pour l’instant, Grasse me servira de quartier général pour découvrir la Côte d’Azur.

Ainsi, après avoir visité Grasse demain, je passerai une demi-journée à Nice (un peu de plage peut-être?) et une autre demi-journée à Cannes (petite marche sur la Croisette, histoire de rigoler un peu. Ensuite à moi la Provence!

J’ai hâte de voir ce qui se cache ici. Déjà, juste regarder l’architecture des maisons et boutiques, agrippées au flanc de ces montagnes abruptes, c’est quelque chose. Ya une qualité qu’on ne pourra jamais enlever aux Français: ils savent vraiment profiter de la moindre parcelle d’espace qu’ils ont à leur disposition. Les rues sont parfois si étroites, c’est ahurissant de circuler là-dedans en voiture, à travers les piétons qui n’ont vraiment pas l’air de s’en faire avec toutes ces autos qui les frôlent.

Et ces carrefours giratoires. Oh là là. On ne connait pas vraiment ça au Québec. Quand on tombe sur un, on pense “Ah fuck”. On est pas habitués. On ne voit pas l’efficacité de cette façon de circuler. Mais ça l’est, vraiment, une fois que les gens savent comment les aborder. Personnellement je suis encore hésitant quand j’en traverse un (surtout que j’apprend encore à être à l’aise avec une manuelle!), mais le métier rentre, et je sens que très bientôt je ne supporterai plus tous ces feux rouges que nous avons chez nous. Souvent c’est une pure perte de temps: ya 3 voies remplies de voitures qui attendent leur tour pendant qu’absolument personne ne circule dans la 4ème voie, celle qui a la lumière verte. Et on trouve ça absurde. Ici en France, on n’attend quasiment jamais à un coin de rue. Les voitures circulent là-dedans à toute vitesse pratiquement sans arrêter, juste un léger ralentissement pour laisser la priorité à ceux qui étaient déjà engagés dans le carrefour. Ça opère salement. Je commence à vraiment aimer ça.

Bon ça va suffire pour aujourd’hui. Ce très long aujourd’hui qui m’a semblé durer une semaine.

On va s’en garder pour demain! Déjà presque minuit, c’est l’heure d’aller dodoter.

Je veux me lever à 07:30 au plus tard, déjeuner rapidement et partir avant 08:30 pour explorer la ville de Grasse et ses alentours parfumés!

Ciao!





Paris-Genève Express

30 07 2010
Je suis présentement dans ma chambre d’hôtel à quelques kilomètres de Genève, une petite banlieue nommée Annemasse, au creux des alpes françaises, avec vu lointaine sur le Mont Blanc.
 
Le début de journée a été difficile. En particulier l’épisode de la sortie de Charles-de-Gaules dans ma nouvelle voiture.
 
Si c’était seulement le fait de caler 2 fois, puis de me tromper 3 fois de sorties parce que mon GPS avait pas encore fini de se synchroniser. Si c’était juste ça, ça serait pas si pire. Mais l’odeur de brulé intense qui est apparue après quelques kilomètres m’a un peu inquiété.
 
Non mais tsé ils pouraient l’indiquer plur clairement que le break à bras est encore enclenché quand on avance!!!
 
Bon…
 
Une fois ce problème réglé, et après les quelques minutes d’arrêt dans une ruelle pour laisser le temps à mon GPS de revenir à lui, j’étais enfin prêt à attaquer la route!
 
J’avais 6 heures de route à faire pour rejoindre mon hotel pré-réservé de la banlieue genèvoise… avec moins de 3 heures inconfortables de sommeil.
 
Deux options s’offraient à moi:
-Soit prendre une pause d’une heure et demie à mi-chemin quand j’allais commencer à piquer des clous, afin de faire une sieste suffisamment réparatrice pour me permettre de continuer.
-Soit me bourrer de caféine.
 
J’ai pris la 2ème option!
 
Et tout a super bien été.
 
Ya pas un seul instant où je me suis ennuyé. Toute la route était belle, peu importe où je regardais. Ce n’était pas toujours grandiose ou spectaculaire. Mais c’était toujours beau et apaisant. Et parfois vraiment renversant.
 
Premièrement, je suis taillé sur mesure pour conduire sur l’autoroute en France: la limite de vitesse est à 130 km/h !!!!! Moi qui capotait sur les états du sud-ouest américain l’année passée avec leur 120 km/h!
 
En plus, même à 135 tu te fais doubler continuellement. Et les gens respectent les voies lentes et les voies rapides. Très très rarement j’ai dû ralentir à cause d’un toton qui roulait à 110 dans la voie rapide.
 
Bref, osti que ça roule bien en France!
 
Et j’adore vraiment l’auto que j’ai louée, une Renault Clio 5 portes manuelle diesel. Incroyable combien ça ne consomme pas, même à une moyenne de 135 km/h j’ai à peine franchi la moitié du réservoir après 500 km…! Et elle est nerveuse comme je les aime! Et j’apprend à vraiment aimer à conduire manuel, je pense que ça me ressemble plus qu’une automatique. Faut juste prendre le temps d’acquérir les bons réflexes. Chose qui devrait être faite après ce voyage!
 
 
Ensuite les paysages sont vraiment beaux. Les routes elles-mêmes sont agréables à conduire, valloneuses et juste assez tortueuse mais pas trop.
 
Et le top c’est quand on entre en Haute-Savoie… traverser la naissance des Alpes m’a offert des paysages vertigineux qui sont d’une beauté que je n’oublierai jamais. C’est tout simplement grandiose. L’autoroute des Titans qu’ils ont construite pour traverser ça force l’admiration.
 
Et on s’entend tu que c’est déjà impressionnant d’avance de circuler sur une route sur laquelle on voit des panneaux qui indique le chemin pour Milan et Genève? Ça change des panneaux pour Trois-Rivières et Québec mettons! Je me sentais vraiment loin de chez moi. Je voulais du dépaysement, ben j’ai été servi dès la première journée.
 
 En route vers Genève et Milan
 
Bref, une première journée de pur bonheur, malgré le manque de sommeil et d’expérience avec une voiture manuelle.
 
Car bien que j’ai fini par pogner le tour, c’était quand même pas toujours évident dans certaines situations. Par exemple, j’ai été coincé dans un bouchon… sur une pente ascendante dans les Alpes. L’art de redémarrer dans une côte, mettons que je l’ai apprise à fond maintenant.
 
Ya aussi tous ces carrefours giratoires incroyablement rapides et tellement mélangeants quand t’es pas habitué d’avance, et encore plus quand tu dois shifter à bras, faire des changements de vitesse rapide tout en tournant à gauche sans rentrer dans l’autre qui fonce à toute allure, et sans rater ta propre sortie.
 
Mais le métier rentre! 😀
 
Mon hotel est étonnant. Pour le prix ridicule que j’ai payé, je m’attendais à du miteux. Et bien non, tout est impec, le service Wi-Fi fonctionne nickel, les douches sont propres, le lit est confortable, ya la climatisation, le parking gratuit, le petit déjeuner… Bref j’ai été suffisamment impressionné pour réserver 6 autres nuits avec cette même compagnie (Premiere Classe) en Provence. Dans une ville centrales à moins de 30 minutes des 7-8 lieux que je veux visiter, c’est idéal.
 
Pourquoi attendre?
 
Demain au programme: traversée du Mont Blanc via sur long tunnel, arrivée en Italie, léger détour par Milan, question de diner rapidement (3 heures max), puis départ vers ma destination suivante: Grasse. C’est là où va débuter mon "vrai" voyage.
 
J’ai bien hâte!
 
À demain!
 
P.S. Je sais pas encore si je vais pouvoir mettre mon blogue à jour demain. Je vais
devoir me racheter un adapteur 220Volts car celui que j’avais a… EXPLOSÉ dans ma face pendant que j’écrivais ce billet. J’ai fait un osti de saut. Ça pue le plastique brulé dans ma chambre, j’avais peur que l’alarme de feu décolle. Bref, je peux pu recharger mon ordi portable… on verra si je me trouve autre chose de plus fiable et qui ne risque pas de faire bruler mon prochain hotel.





Jour F

29 07 2010

C’est fait, j’y suis! Je suis en Europe! Depuis le temps que j’en rêve…

Résumons brièvement l’action de cette dernière journée en sol québécois…

Le 29, jour du départ, j’ai fait mes bagages avec un étonnant calme pour un gars qui partait quelques heures plus tard. Mais le coeur s’est mis à me débattre sur l’heure du souper, le dernier en compagnie de ma petite famille pour les 17 prochains jours. Ils vont terriblement me manquer, je le sais trop bien. À chaque petit garçon que je vais voir dans les bras de son papa, je vais fondre. Heureusement, les journées seront bien remplies, ça devrait m’éviter de trop sombrer dans la déprime de l’ennui!

Et puis partir, quitter ses proches pour quelques jours, je trouve que c’est quelque chose de très sain. Ça remet tant de choses acquises en perspective. Bref, ça fait du bien à tout le monde de s’ennuyer un peu de temps en temps!

Revenons à mon voyage.

Aussitôt le souper fini, embarquement dans la minivan et hop direction Dorval. Le temps de faire des adieux rapides mais poignants, dans l’énervement j’ai complètement oublié de ramasser mon GPS même si j’avais dit au moins 15 fois durant la journée: "Faut pas que j’oublie mon GPS là!!". Il est une des pierres angulaires de mon voyage en France, car j’ai loué une voiture pour 16 jours… Seul, sans copilote, à travers tout ce dédale de routes qui s’entrecroisent, et ces carrefours compliqués qui n’en finissent plus de s’empiler les uns après les autres, j’avais jugé nécessaire d’avoir mon GPS avec moi. J’avais même acheté les cartes mises à jour pour l’Europe.

Je ne m’en suis aperçu qu’une fois à l’intérieur de l’aéroport, depuis une dizaine de minutes. C’était bientôt mon tour de faire enregistrer mes bagages lorsque je me suis exclâmé haut et fort d’un OH NON C’ESTPAS VRAI!!!!! bien retentissant qui a fait tourner la tête de tout le monde autour, à un point tel que je me suis senti obligé de m’excuser en expliquant que j’avais oublié un élément essentiel de mon voyage.

J’ai réfléchi rapidement, que faire? En acheter un autre sur place? Les cartes mises-à-jour m’avaient déjà grugé 155$ de mon budget, c’était un brin choquant disons. Appeler Julie une fois de retour à la maison pour qu’elle vienne me le porter? Impossible qu’elle revienne à temps…

…Et si elle s’en était aperçu et avait reviré de bord? C’était mon dernier espoir. J’ai couru en demandant la permission de quitter la file, jusqu’à la porte d’entrée. MONDIEUMONDIEU la minivan est de retour! Pas de Julie dedans… et pas de GPS attaché sur le tableau de bord!! "La madame est partie en dedans monsieur…" m’a dit un observateur proche. Je retourne en courant à l’intérieur en la cherchant partout du regard… lorsque j’entendis ces paroles douces: HEILLE MANNE CHU LÀ!!! *soulagement général*

Julie, t’es trop hot. 🙂 Merci encore.

Après cet épisode, mon stress est comme tombé tout d’un coup. Comme si tout ce qui pouvait aller mal dans ce voyage n’avait plus d’importance, comme si tout allait bien aller, car tout peut toujours s’arranger.

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Le vol s’est passé sans histoire. Le seul problème auquel je m’attendais c’est le manque de sommeil. En partant à 21h20 de Montréal, j’arrivais à 10h am à Paris, prêt à commencer ma journée. Je devais donc dormir le plus possible dans l’avion. Malheureusement je ne me suis endormi qu’après 2 heures de vol… et je me suis fait réveiller 3 heures plus tard par l’idiote agente de bord qui m’a tapoché l’avant-bras pour me réveiller afin de savoir si je voulais déjeuner!! Ça m’a tellement pris un effort surhumain pour me sortir des vaps, pour essayer de comprendre ce qu’elle voulait, et pourquoi elle me proposait à moi un déjeuner alors que personne d’autre autour de moi n’avait reçu son déjeuner, bref c’était tellement bizarre que j’ai jamais été capable de me rendormir ensuite. Une grosse heure et demie gâchée.

Et je devais être en forme pour traverser la moitié de la France à bord d’une voiture de location… manuelle! Jamais conduit ça de ma vie, à part un cours express d’une heure chez Tecnic 2 jours avant mon départ, cours durant lequel j’ai brisé le record du nombre de moteurs étouffés au coin de la rue. Ça promettait!

Voilà, je suis dans l’aéroport Charles-de-Gaules maintenant.

Que l’aventure commence!





Jour F moins 2…

27 07 2010

Je pars en France dans 2 jours, le 29 juillet 2010. Oui, encore seul. Quoique je vais peut-être croiser « par hasard » une amie qui se trouve à Paris présentement, mais ce sera bref. Je repartirai aussitôt sans même faire une seule nuit à Paris – du moins au départ.

Héhé, j’ai décidé de faire ce voyage mercredi passé, le 21 juillet, et déjà le lendemain soir j’avais mon billet et ma location d’auto. Ça me donnait alors une petite semaine pour préparer et organiser mon voyage. J’avais très peu de renseignements à prime abord, seulement une envie très forte qui va constituer la base principale du voyage: voir la Provence dont je rêve depuis tant d’années.

Et tant qu’à faire Paris-Marseilles, autant faire un petit crochet par le Mont Blanc, et en profiter pour voir la merveilleuse Côte d’Azur – Monaco, Nice, Cannes, mais principalement la vieille et légendaire ville de Grasse, réputée mondialement pour ses parfums et ses champs de lavande.

Champs de Lavande à Grasse

Et – Ô malheur – le chemin le plus court entre le Mont Blanc et Monaco, c’est l’Italie. Passer à 50 km de Milan sans arrêter? Ben voyons…

Ensuite, comme je disais: Provence, avec ses classiques Nîmes, Arles, Avignon, Orange… je passerai surement une bonne partie de mon voyage autour de ces vieilles villes au charme sûr.

Puis petit crochet par Millau, question de voir ce chef-d’oeuvre d’ingénierie qu’est le nouveau Pont-de-Millau, le plus long et haut pont du monde, à l’architecture inventive et étonnante, surplombant une vallée à faire frissonner les morts.

Ensuite j’hésite… J’aimerais longer la côte vermeille et descendre jusqu’en Espagne… passer si près de Barcelone – 200km – sans la voir? Difficile. De plus il parait que la Costa Brava, la côte espagnole entre la France et Barcelone, est des plus magnifiques. Mais rendu là, ce sera le temps-qui-reste qui décidera de la suite du voyage.

Sinon ce sera directement Carcassonne, qui est un must, et particulièrement en cette saison où un festival médiéval doit avoir lieu incessamment (en août normalement).

Le chemin du retour se fera via la côte ouest probablement, question de voir quelques vieux châteaux: Toulouse, Bordeaux, Bergerac, La Rochelle… et éventuellement retour sur Paris le 15 août pour prendre l’avion direction Montréal.

En tout 17 jours qui promettent d’être bien remplis.

Objectif principal: faire de la randonnée pédestre jusqu’à ce que je ne sente plus mes jambes, puis continuer encore quelques kilomètres.

Objectif secondaire: perdre une dizaine de livres. Est-ce possible en France, avec toute cette bouffe? Je devrai résister…

Bonus d’accomplissement: une meilleure santé physique mais aussi mentale. Comment ne pas être rechargé à fond après vu tant de beautés?

Beat: goûter les lieux, savourer l’ambiance, entrer en contact avec les habitants locaux. Pour une fois je ne serai pas limité par mon anglais niveau 101. Entre cousins français on devrait mieux se comprendre.

Aussi je souhaiterais passer moins de temps sur ce blogue que la dernière fois, où c’était devenu une routine incontournable après 21:00 jusqu’à minuit-01:00: bloguer ma journée, photos à l’appui. Bien que je ne regrette pas d’avoir écrit autant, cette fois-ci j’aimerais passer plus de temps hors de ma chambre, à faire des rencontres, ou simplement me trouver dans des lieux inspirants, même s’il ne s’agit que du bistrot du coin!

De toute façon ce n’est que l’esquisse de départ: le voyage risque de changer, car j’ai bien l’intention de le vivre – encore une fois – au jour le jour. Sans faire de réservation à l’avance. Poussé par le vent…

On s’en reparle! 😀